Le bien-être animal est au cœur de la politique de protection du vivant mise en œuvre par la municipalité. Le zoo de l’Orangerie, appelé à devenir un espace pédagogique, est emblématique de cette orientation forte.

De l’ancienne cage aux singes, il ne reste qu’une dalle de béton. Les derniers animaux sont partis il y a quinze jours pour rejoindre des lieux de vie plus épanouissants que les enclos exigus et minéraux du zoo de l’Orangerie (à l’exception de deux mouflons, porteurs d’un pathogène contagieux et donc maintenus à l’écart de leurs congénères, dans un espace confortable). Un appel à projets a été lancé le 3 mai pour faire du lieu un parc animalier pédagogique, qui favorise l’observation de la faune sauvage du parc. 
Cette transformation du zoo est emblématique de l’engagement de la Ville de Strasbourg envers les animaux, qu’ils soient domestiques ou sauvages. "Le regard de la société évolue sur cette question : le bien-être animal devient un sujet de préoccupation. C’est aussi la place de l’espèce humaine dans le monde du vivant qui est questionnée", observe la maire, Jeanne Barseghian. 

Brigade « protection animale »

Une stratégie en faveur de la cause animale sera soumise au vote du prochain conseil municipal, le 10 mai. Articulée en cinq axes et déclinée en 25 objectifs, cette approche respectueuse concerne autant le soin porté aux animaux de compagnie que la préservation de la faune sauvage et le partage des espaces urbains.
"En nous appuyant sur une logique transversale entre les différents services de la collectivité et sur des partenariats avec des associations et des institutions impliquées sur ce sujet, des projets-phares sont déjà mis en œuvre, à l’image du dispositif ‘chats libres’", complète Marie-Françoise Hamard, conseillère municipale déléguée aux animaux (photo). 
D’autres verront le jour dans les prochains mois : la police municipale se dotera ainsi d’une brigade "protection animale", deux pigeonniers contraceptifs seront installés en ville et des guides de bonnes pratiques seront mis à disposition du grand public.
Lisette Gries