Ben Jack Nash

Ben Jack Nash

Fil d'Ariane

Ben Jack Nash : Residual (2016) Sculpture. Bois, LEDs, papier peint. Dimensions : 124 cm x 90 cm x 4 cm.

Portrait de Benjamin Nash par Christophe Urbain

Votre parcours artistique ?

Je suis artiste et théoricien qui s’exprime en sculpture, installation et performance. Avant d’être un artiste, j’ai travaillé pendant dix ans avec des personnes vivant en marge de la société: prisonniers, demandeurs d’asile, toxicomanes et handicapés mentaux. Ce parcours particulier a forgé en moi des idées conceptuelles que j’exprime dans mon travail artistique. Je réfléchis à la façon dont notre architecture sociologique se comporte comme matière tangible. Pour moi, l’art n’est pas politique, mais c’est la politique qui se forme sur des principes de l’art. L’espace des frontières, des bordures et des seuils s’assimile à notre tissu social voire aux tissus physiques et aux objets. Autodidacte et malgré un parcours artistique atypique, j’ai été sélectionné pour un nombre de prix d’art internationaux comme Arte Laguna et le prix Aesthetica. Par ailleurs, mon travail a été exposé par des personnages d’art renommés comme Richard Deacon, Yinka Shonibare et Richard Wentworth.

 

Quand tu déménages, n’oublie pas d’emporter l’ensoleillement avec toi.Ben Jack Nash

 

Ben Jack Nash : Residual (2016)

Pourquoi avoir choisi cette œuvre ?

Residual voit la réalité des objets en termes de leur identité spatiale. Il considère que les objets n’ont pas un seul rapport avec l’espace mais occupent plusieurs états spatiaux simultanément. C’est leur état superficiel, physique et tangible avec lequel on s’identifie et qui donne les repères des codes et des langages. Leur état, au-delà de ces caractéristiques, est abstrait et moins visible. Inaccessible de façon directe et imperceptible sur le moment. On arrive moins à l’apercevoir sauf si la distraction liée à sa superficie est enlevée. Occulter momentanément le sujet de notre attention libère et épanouit la dimension secondaire de l’arrière-plan à la fois caché et pourtant bien présent. Pendant un instant, l’effet est libéré de sa cause et l’objet devient le sujet, doté d’indépendance.

 

 

Pourquoi le Bastion 14 ?

L’atelier de l’artiste n’est pas uniquement un lieu de travail et de production. Il est un laboratoire pour l’imagination. Il est le chevauchement entre l’esprit privé et l’espace public, un sanctuaire au processus, un état larvaire ou les idées créatives se manifestent dans des formes physiques. Il est un passage entre l’abstrait et le matériel. C’est un lieu où les risques, les erreurs et les expériences peuvent fleurir mais peuvent également se décomposer. Une oeuvre dans un atelier n’est jamais "terminée". Avoir la possibilité au Bastion 14 d’habiter dans ces conditions est essentielle pour la vie artistique.

 

Et pour vous suivre ?

 

Photos : © Christophe Urbain

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